Publié le 23 Mai 2009
Certains chrétiens prient : "Dis seulement une parole et mon âme sera guérie." C'est étonnant de constater comme les religions peuvent véhiculer de fausses idées. Comme si l'âme avait besoin de guérison, comme si elle pouvait être malade. L'âme est ce lien absolument intact et INALTERABLE qui nous relie en permanence à la Source de Lumière et d'Amour d'avec laquelle nous faisons habituellement l'expérience d'une séparation, voire d'un oubli plus ou moins complet.
Mais ce n'est pas notre amnésie qui peut l'affecter d'une quelconque manière, pas plus que nos actes les plus odieux. Les âmes d'Hitler, de Staline ou de Pol Pot ne se différencient en rien de celles de Mère Teresa, du Dr. Schweitzer ou de Gandhi, ne nous en déplaise.
Qu'est-ce qui doit donc être guéri et de quelle maladie? Quand je dis "mon âme" et/ou tous les MON, MA, MES, MOI, JE sont l'unique maladie. Bien sûr ils ont une utilité dans le langage pour désigner certaines choses. Mais ils n'ont pas pour autant de réalité existentielle. Cette simple appropriation par l'ego, cette identification de la conscience à un JE illusoire nous mutile peu ou prou... Lorsque cette cristallisation commence à s'assouplir, les portes du ciel commencent à s'entrouvrir. C'est inversement proportionnel, ma-thé-ma-ti-que!
Nous vivons tous dans le même monde et pourtant il est un paradis pour certains et un enfer pour d'autres. Y aurait-il ici bas une quelconque injustice, une sélection des bons et des méchants, des punitions pour certains et des récompenses pour d'autres? Que d'enfantillages!
Le paradis et l'enfer ne sont que les produits de notre vision. Si notre vision est mauvaise, absolument rien ni personne ne nous interdit d'en changer. C'est de notre responsabilité. Il n'appartient qu'à nous d'en finir avec les victimes et les coupables. Ca ne se fait pas en un jour, d'accord. Mais pourquoi remettre à demain le changement de direction de nos vies? Lorsque nous empruntons un chemin "faux" tous les efforts pour le corriger seront vains. Lorsque nous prenons la bonne direction (qui n'est pas exempte d'épreuves), chaque pas devient plus léger. L'effort est de voir que ce qui était faux hier ne peut pas être juste demain. Il faut arrêter de rêver.
Si notre prière n'est pas encore une simple expression spontanée de la gratitude qui nous habite ou nous submerge, nous pouvons sans honte aussi demander. Par exemple : "Tamaso ma jyotir gamaya", c'est à dire : "Conduis-moi vers la Lumière.”